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Une porte coupe feu c’est quoi ?


Les portes coupe-feu jouent un rôle essentiel dans la prévention de la propagation du feu et des gaz toxiques, garantissant ainsi la sécurité des personnes et des biens. Elles sont soumises à une réglementation stricte et leur commercialisation est soumise à la certification par des organismes agréés, qui établissent un rapport coupe-feu. En plus de leur fonction de coupe-feu, ces portes doivent également offrir une résistance thermique, garantissant que la température du côté non exposé au feu ne dépasse pas 140°C pendant une période spécifiée. Les portes coupe-feu sont classées en trois catégories principales : les portes coupe-feu 30 minutes, les portes coupe-feu 60 minutes et les portes coupe-feu 120 minutes.

Pour quels types de bâtiments et quelle résistance au feu?

Les portes coupe-feu sont des éléments obligatoires dans les établissements recevant du public et les bâtiments d’habitation collectifs. Le niveau de résistance au feu exigé pour ces portes dépend du type de bâtiment (ERP ou bâtiment d’habitation), de sa localisation et de sa fonction au sein du bâtiment. Pour les bâtiments collectifs d’une hauteur inférieure à 50 mètres, la résistance au feu généralement requise est de 30 minutes. Au-delà de cette hauteur, pour les immeubles de grande hauteur, une résistance au feu d’une heure est exigée.

Les portes coupe-feu sont installées dans différents locaux tels que les portes palières d’appartement, les locaux à poubelles, les locaux à vélos, les locaux de stockage, les cages d’escalier, etc. Les locaux de chaufferie présentent un risque particulier et nécessitent l’installation d’une porte coupe-feu d’une heure ou la mise en place d’un sas composé de deux portes coupe-feu de 30 minutes.

En ce qui concerne les établissements recevant du public (ERP), ils sont classés en fonction de leur capacité d’accueil et du type d’activité exercée. L’exigence de résistance au feu varie entre 30 et 60 minutes selon le niveau de risque de chaque emplacement spécifique. Pour des détails plus précis sur chaque catégorie et type d’ERP, il est recommandé de se référer à la rubrique « réglementation porte coupe-feu ».

En plus de la réglementation nationale en matière de résistance au feu, certaines compagnies d’assurance imposent des normes privées plus strictes, nécessitant l’installation de portes coupe-feu d’une résistance de 2 heures. C’est notamment le cas des normes APSAD.

Maintenance

Il est essentiel de maintenir le système de sécurité incendie en bon état de fonctionnement. L’entretien de ces équipements peut être assuré par un technicien compétent habilité par l’établissement ou par l’installateur de chaque équipement, ou son représentant habilité.

La réglementation impose à tous les bâtiments, y compris les ERP (Établissements Recevant du Public), les IGH (Immeubles de Grande Hauteur) et les ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement), de mettre en place divers moyens passifs et actifs pour protéger les occupants en cas d’incendie. Les portes coupe-feu font partie de la protection passive contre l’incendie en contribuant au compartimentage des locaux.

Par exemple, les ERP de la 1ère à la 4ème catégorie sont soumis à l’article MS 68 de la Réglementation incendie des ERP, qui stipule que l’entretien doit être effectué par un installateur ou un technicien compétent. Les contrôles doivent être réalisés au moins une fois par an, sauf si l’environnement nécessite une fréquence plus élevée (présence d’une atmosphère corrosive, de poussière, etc.).

Les vérifications portent sur le fonctionnement des dispositifs de commande, des ouvrants, des transmissions, de la fermeture des éléments mobiles de compartimentage, ainsi que sur les mesures de pression, de débit et de vitesse.

Vérification et essai de fonctionnement
  • Vérification de la libre fermeture sans obstacle
  • Inspection des vantaux : état extérieur, vérification des isolants
  • Contrôle des battements : fixations et isolants
  • Évaluation de la stabilité mécanique des dormants
  • Vérification des scellements : absence de fissures
  • État des joints d’étanchéité : présence et absence d’humidité sur les joints intumescents
  • Examen des oculus : vitrage, serrage des pare-closes, présence de joints
  • Vérification des raccordements électriques des déclencheurs thermiques et électromagnétiques
Réglage
  • Réglage des ferme-portes hydrauliques
  • Ajustement du sélecteur de fermeture
  • Réglage des ventouses électromagnétiques
  • Vérification et ajustement des serrures, verrous et dispositifs anti-paniques (gâches)
  • Réglage des déclencheurs thermiques et électromagnétiques
Contrôle et resserrage de la visserie
Graissage/lubrification
  • Application de lubrifiant sur les accessoires de fermeture et de pivotement
Ces travaux doivent être effectués suivant le DTU 59.1 (Norme NFP 74.201-1 12 travaux de peinture du bâtiment).
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